Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/03/2012

Les consultations vues par...Kokoro

"Kokoro", comme on la surnomme, répond à trois questions pour témoigner sur la façon dont elle a vécu les consultations, basées sur mon approche de diététicienne pas vraiment classique. Son témoignage me ravit car j'ai vraiment le sentiment de lui avoir permis un déclic qui a changé son rapport à l'alimentation. Et comme elle donne envie de goûter sa cuisine !

1ere question : Comment avez-vous vécu cet accompagnement ?

Pour moi, ça a été une thérapie complète. J'étais perdue face à mon alimentation. J'étais encore la petite fille qui ne sait pas quoi faire des aliments. Je suis passée par tellement de phases de régimes, de remises en questions, de dépendances face à certains produits que je me sentais perdue. Au fond de moi, je connais pourtant mes valeurs profondes. La nourriture que je mangeais ne me correspondait pas.

J'ai très vite été mise à l'aise dans le petit cabinet d'Ariane. On se sent bien dans ce cocon et en sécurité. J'ai confié mes doutes, mes peurs. Rien que de parler de ça à une "étrangère", ça m'a fait un bien fou ! J'attendais les prochaines visites avec impatience. Elle a su mettre le point là où ça fait mal. J'ai compris que si je voulais manger autrement et sainement, cela ne tenait qu'à moi.

 

2eme question : Qu'est-ce que cela vous a apporté aujourd'hui ?

Je suis une vraie cuisinière au quotidien. Je ne passe pas des heures entières dans ma cuisine mais j'ai trouvé mon mode de fonctionnement et ce qui me plaît dans la nourriture : la variété à tous les points de vus. Variété de texture (fondant, croquant, croustillant, onctueux, piquant, sucré/salé.....), variété de couleurs (dans mes assiettes, il y a de la vie), variété dans mes courses (chez le primeur, sur le marché, chez le fromager, le boulanger....), variété dans les préparations (mousse, soupe, gratins, crêpes, purée, sucré/salé...) J'ai mon carnet de bonnes adresses. Je bannis les supermarchés. J'y gagne sur tous les points (pouvoir d'achat, plaisir, goût, découverte...). QUE DU BONHEUR !

mincir sans régime, sérénité, comportement alimentaire, diététicienne GROS paris, manger varié, cuisine, consultation diététique

Peut-être Kokoro apprécierait-elle la variété de couleurs et de parfums de cette salade...


3eme question : Pourriez-vous donner un exemple de changement concret dans votre façon de manger ?

Je prends mon temps pour savourer. Je ne m'oblige plus à jeûner pour garder la ligne. Je mange quand je le décide.

Je découvre des cultures, des aliments très souvent. Lorsque j'ai une envie de cuisine dans la journée, je la note et je la réalise dans la semaine.

Je ne ressens aucune frustration. Je me sens bien dans mon corps. Tous les aliments me plaisent. Je pensais n'être attirée que par le sucré. Je suis une mangeuse variée.

Je partage avec les autres mes recettes et je note leurs idées. Je n'ai plus peur de grossir. J'identifie mieux mes sensations (stress, fatigue, angoisses...)

Je suis enfin moi. C'est un plaisir de se nourrir au quotidien, d'innover, de savourer, de partager.

Merci Ariane.

 

Waouh, que de changements par rapport au premier rendez-vous, quel chemin parcouru, bravo et merci "Kokoro" !

 

 

28/02/2012

"Et vous parlez nutrition aussi ?!"

C'est grosso modo la question que me posait une participante (elle se reconnaîtra sans doute...) à un atelier récent sur les craquages alimentaires : "Est-ce que vous faites aussi des consultations classiques de nutrition ?". Drôle de question à une diététicienne, non ?!

Il faut dire que, voyant le travail que nous faisions à autour des émotions, sachant que je fais partie du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) qui condamne les régimes et prône de se réconcilier avec les aliments qu'on s'interdit, elle se demandait s'il m'arrivait aussi de parler d'équilibre alimentaire ou nutritionnel...

La réponse est oui ! Ce n'est parce qu'on peut manger de tout, notamment de la pizza, des gâteaux, du chocolat, qu'on va en manger tout le temps ! Une question de forme et de santé surtout. Mais je ne donne jamais une liste d'aliments type. En fait, je m'adapte à chaque personne pour lui proposer un accompagnement correspondant à elle, ses besoins, ses contraintes, son histoire. Il se trouve que de nombreuses femmes qui viennent me voir ont des années de régime derrière elles, à compter les calories ou les points d'une célèbre société américaine et je n'ai pas grand chose à leur apprendre en matière d'alimentation équilibrée. Certaines me disent même qu'elles pourraient écrire des livres de diététique... Avec elles, ce n'est donc pas de ça dont on parle. Mais ce qu'elles savent, elle ne l'appliquent pas forcément et on s'attache à comprendre pourquoi : effets de la restriction qui fait craquer, émotions, problème d'organisation et de temps pour cuisiner, ...

diététicienne gros paris,anti-régime,nutrition,comportement alimentaire,mincir sans régime,équilibre alimentaire,alimentation émotionnelle

Clairement, quand quelqu'un me dit manger un steak-frites chaque jour, on parle diversification...

Mais d'autres personnes ont une alimentation qui manquent de variété et il peut s'agir alors de rééquilibrer les choses. Ce n'est jamais identique :
- certains ont une alimentation très monotone et mangent toujours la même chose, on voit alors comment varier concrètement au quotidien, à l'intérieur des différentes familles d'aliments,
- d'autres mangent trop d'une catégorie d'aliments : les légumes (oui, oui, ça arrive...), la viande, les féculents, ... Ou trop peu d'une autre. On cherche à retrouver une sorte d'équilibre intuitif,
- d'autres encore ont une méconnaissance complète de certains aliments, qu'ils n'ont pas eu l'occasion de découvrir. Il s'agit alors d'une sorte d'éducation alimentaire (il n'est jamais trop tard !).

Dans tous les cas, je rappelle que cet équilibre nutritionnel se fait sur la durée et que, par exemple, personne ne va se porter plus mal s'il ne mange pas de légumes un jour ! Il s'agit aussi de se faire plaisir (c'est essentiel !), de trouver ses préférences, de trouver la bonne organisation côté courses, cuisine, ...

Bref, on parle de tout ce qui peut contribuer à un comportement alimentaire serein !

12/02/2012

Pourquoi et comment est-on végétarien ? (Vu au colloque OCHA "Alimentations particulières"

Au colloque OCHA-Alimentations particulières il y a quelques jours, il y avait non seulement des intervenants de haute qualité mais aussi, pour que les pauses ne soient pas que papoteuses, des posters de travaux de recherche à découvrir. L'un d'eux a notamment attiré mon attention : celui de Simon Roser, qui mène un travail de recherche dans le cadre du CETIA à Toulouse.

Il présentait en effet un "mapping" sur le thème du végétarisme et des modes alimentaires proches. Vous savez que le sujet m'intéresse, cf ce billet qui m'avait valu de nombreux commentaires...

J'ai trouvé ce schéma intéressant car il montre bien que l'approche de l'alimentation végétale ou animale est loin d'être monolithique et prend en compte différents aspects personnels et sociétaux. Deux dimensions sont prises en compte sur les deux axes :

- le fait de s'éloigner plus ou moins de l'alimentation animale pour aller vers le végétal (axe horizontal),

- la motivation à être végétarien ou approchant : le fait-on plutôt pour soi ou pour les autres.

Ces deux dimensions permettent de se positionner sur la cartographie, que l'on soit flexitarien, végétarien, crudivore, ...

P1040894.JPG

 J'ai refait le schéma pour plus de lisibilité :

alimentations particulières,colloque ocha,végétarisme,végétalisme,manger végétarien

Je trouve que c'est un support intéressant pour réfléchir à sa relation à l'alimentation (on n'est pas obligé !) et pourquoi on décide de la faire évoluer, pas seulement pour suivre des modes... Toutefois, je ne suis pas complètement d'accord avec l'axe vertical : je ne suis pas sûre qu'on soit toujours végétarien ou flexitarien pour les autres, la planète, ... mais aussi souvent pour soi, son goût, sa santé, ... Qu'en pensez-vous ? Et trouvez-vous votre position sur cette carte ?

Merci à Simon Roser de m'avoir permis de reproduire ce travail.

PS : pour ne pas faire de jaloux, très bientôt je vous parle de viande...

 

09/01/2012

Le régime Dukan et les autres, même combat !

Aujourd'hui, une bonne partie des personnes qui viennent me voir sont des femmes qui m'ont connue par mon site web, ce blog, le bouche à oreille, l'annuaire du GROS, ...

Autant dire qu'elles ont déjà une première idée de mon approche en arrivant et elles ne sont pas à la recherche d'un régime. Car elles sont des expertes es régimes, elles les ont à peu près tous essayés : bien sûr le régime Dukan et toutes sortes d'autres régimes hyper-protéinés, et aussi le régime soupe aux choux, certains coupe-faim, les régimes stricts hypo-caloriques, les réunions à l'américaine, ... Certaines me disent même qu'elles pourraient en faire un livre... Elles ont fait des régimes pendant 10, 15, 20, 30 voire même 50 ans ! Parfois leur premier contact avec un nutritionniste a eu lieu à l'âge de 8-9 ans...

Fotolia_©Prod. Numérik_help.jpg

Et presque toujours, elles disent avec une note de regret dans la voix : "mais, en fait, j'ai revu des photos d'avant, j'étais normale" ou "j'étais juste un peu ronde et cela serait sûrement passé"... Et des années et d'innombrables restrictions après, la grande addition des régimes est à tous les coups positive : elles ont toujours gagné du poids ! Et elles ont beaucoup perdu en sérénité dans le même temps...

Du coup, elles ne sont plus dupes, elles connaissent les méfaits des régimes, pour le corps et pour la tête. Souvent, elles sont obsédées par ce qu'elles doivent manger ou pas. Cela occupe une grande partie de leurs pensées. Elles ont parfois perdu le plaisir de manger, ne savent plus dire ce qu'elles aiment vraiment à force d'avoir choisi en fonction de ce qu'il fallait manger. Ou alors elles ont décidé de tout lâcher pour ne plus y penser. Un peu désabusées pour certaines, elles ont parfois même perdu l'espoir de perdre du poids, elles voudraient juste arrêter d'en prendre... Et retrouver un peu de tranquillité. Cela peut être un long chemin, qui demande de la persévérance.

Je rencontre ces femmes victimes des régimes et de l'obsession de la minceur tous les jours. Tout cela représente beaucoup de souffrance, de mésestime de soi, de perte de confiance, de difficulté à profiter pleinement de la vie, de gâchis*.  C'est pourquoi tout l'espace médiatique donné aux grands faiseurs de régimes me met très en colère et qu'il m'est un peu difficile de sourire vraiment quand il s'agit de prendre cela côté parodie.

Soyons quand même un peu optimistes, j'ai l'impression que le discours du GROS, porté par Gérard Apfeldorfer, Jean-Philippe Zermati et de nombreux autres thérapeutes, gagne du terrain...Tout en sachant bien que la minceur est un gigantesque marché et que cela ne va pas s'arrêter demain : vous avez regardé les magazines féminins récemment ?!

Il y a un très beau témoignage que vous avez peut-être lu sur le blog "Pensées de ronde" : ce n'est pas une de mes patientes, elle a vu Jean-Philippe Zermati, mais je pense que nombre des femmes qui me consultent (et d'autres) peuvent se reconnaitre dans ce parcours...

*c'est pour peut-être éviter à quelques-unes cette spirale des régimes que j'anime de temps en temps des ateliers pour les ados "Ne commençons pas le premier régime"

PS : une célèbre compagnie vient de lancer une vaste campagne "Stop les régimes" : on ne doit pas avoir la même définition du mot...

Image Fotolia.com ©Prod. Numérik

14/12/2011

Où il est question de sensations, émotions et cognitions (congrès du GROS 2010)

Il y a un peu plus d'un an, début novembre 2010, le congrès du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids) avait pour thème "Surpoids et obésité : le rôle des sensations, émotions, cognitions" et traitait de différentes approches et expériences de prise en charge des personnes en difficulté avec l'alimentation. J'y étais et l'OCHA m'avait demandé de rédiger un compte-rendu. Il a été mis en ligne récemment et il est intéressant, à le lire, de constater à la fois que :gros,congrès 2010,ocha,obésité,surpoids,régimes,minceur,diététicienne,comportement alimentaire,alimentations particulières

- la problématique des régimes, du surpoids, ... est toujours ô combien d'actualité ;

- en un an, il s'est quand même passé des choses, entre succès et critique du régime D., rapport de l'ANSES sur les dangers des régimes, ...

En écho au titre du Congrès en trois points (les sensations que nous vivons en mangeant, les émotions qui influencent largement notre façon de manger, les cognitions qui occupent beaucoup nos petites têtes), je répondais en introduction par un autre trio : "Singularité, complexité, pluralité". Singularité des personnes en difficulté avec l'alimentation (chaque personne a une histoire et un vécu différents, d'où l'inadéquation d'approches standardisées) ; complexité de la prise en charge car la relation à l'alimentation est déterminée par des facteurs multiples ; pluralité des interventions et des compétences pour accompagner les personnes.

Si vous voulez lire ce compte-rendu, c'est là que ça se passe : "Surpoids et obésité : le rôle des sensations, émotions et cognitions" . J'avais essayé de rendre intelligibles des idées et des interventions parfois complexes, j'espère que c'est à peu près lisible par tous !

Ce serait assez normal que vous ne connaissiez pas l'OCHA, organisme qui intéresse probablement surtout des personnes connectées professionnellement au monde de l'alimentation. Le site publie d'intéressants compte-rendus de colloques, conférences, livres... L'OCHA, c'est "l'Observatoire Cniel des Habitudes Alimentaires". C'est un programme d’études et de publications créé en 1992 au sein du Cniel, le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière.

Pour information d'ailleurs, les 19 et 20 janvier prochains, l'OCHA organise un colloque sur "Les Alimentations particulières". Un intitulé transversal qui permettra d'aborder la façon dont se construisent les choix alimentaires, les régimes spécifiques, les règles qu'on se fixe, les restrictions, les allergies, ... Un programme riche avec des intervenants de divers horizons, qui annonce des échanges passionnants. J'y serai et je vous en raconterai les aspects essentiels.

Visuel © Pétrouche - Fotolia.com

31/10/2011

Pas simple comme un régime...

La relation à l'alimentation, ce n'est pas simple comme un régime...

Souvent on croit que c'est simple de maigrir. Qu'il suffit de se priver pendant une période limitée d'aliments riches, d'éliminer des catégories d'aliments réputés grossissants, de suivre une liste de menus "light". Certes, cela parait facile. Mais alors comment se fait-il que la plupart des personnes reprennent les kilos perdus, voire plus, et entrent souvent dans un cycle de poids qui fait le yoyo, ce qui sera dommageable physiquement et psychologiquement ?

En fait, plus je reçois des personnes en désamour avec l'alimentation et/ou avec leur corps, plus je vérifie que la relation avec la nourriture est complexe. Car elle est issue de notre culture, d'une éducation alimentaire familiale, de la constitution éventuelle d'un lien affectif avec certains aliments "doudou", de périodes de restriction permanente ou temporaire, de notre style émotionnel, du mode de vie et du temps qu'on consacre au domaine alimentaire.

Par exemple, on s'éloigne de ses sensations de faim et de rassasiement parce qu'on a des règles de repas un peu strictes, qu'on doit à tout prix finir son assiette. On développe une peur de certains aliments qui feraient quasiment grossir rien qu'en les regardant. On développe un lien avec l'alimentation réconfort quand on est stressé(e) ou angoissé(e). On succombe à toutes les tentations festives car on se prive excessivement le reste du temps, ...

alimentation, régime, minceur, maigrir sans régime, comportement alimentaire, restriction, faire la paix aves les aliments, GROS, surpoids

Oui, on peut retrouver le plaisir de manger des pâtisseries sans culpabiliser !

Tout cela détermine notre façon de manger et elle est unique. Alors, si on ne prend pas en compte cette complexité pour entamer une perte de poids, on risque de traiter la question en surface. Et donc que le résultat soit temporaire.

Alors, on peut décider de prendre les choses globalement, notamment en allant voir un praticien du GROS*. Comme c'est compliqué, que souvent différents éléments sont imbriqués, cela peut prendre du temps. Plus de temps qu'un régime. Mais cela n'en vaut-il pas la peine, si on fait vraiment la paix avec les aliments... et avec soi-même ?

*Pour information, les 3 et 4 novembre, ce sont les 9èmes Rencontres du GROS, consacrées au thème des enfants.

15/10/2011

Merci !!!

Merci beaucoup à tous ceux et celles qui ont pris quelques minutes pour me donner un feedback sur ce blog... Et merci aussi à tous les autres qui sont fidèles en silence. Désolée d'avoir un peu tardé à vous répondre mais comme vous l'avez sans doute vu, j'ai fait une petite cure detox d'ordinateur pour voir (quasiment pas utilisé sauf quelques mails et recherches urgentes) et je dois dire que cela ne me manquait pas trop ! Mais j'ai vraiment du plaisir à écrire sur ce blog et encore plus vu vos retours et votre intérêt, donc je continue et reprends mon rythme joyeusement !

P1020812.JPG

Ce qu'il en ressort :
Vous lisez quasiment tout et souvent à chaque parution de billets sauf quelques-uns qui préfèrent un rythme hebdomadaire. Cela m'encourage à continuer à écrire régulièrement. Je le faisais quasiment tous les jours en 2009-2010 puis je suis passée à un rythme de 5-6 billets par semaine le plus souvent. J'avoue que je ne suis pas totalement sûre de pouvoir maintenir ce rythme : ce ne sont pas les idées qui me manquent mais plutôt le temps car mes consultations se sont fortement développées ces derniers temps (tant mieux !) et mon temps "libre" diminue en proportion.

Vous appréciez que je réponde à peu près toujours aux commentaires : c'est la moindre des choses puisque vous-même, vous prenez la peine d'écrire ! J'essaie de ne pas trop traîner mais sachez que je n'ai pas toujours un ordinateur à proximité pour le faire : soyez patients !

Vous soutenez mon approche anti-régime qui tranche avec une bonne partie de l'environnement ambiant et peut contribuer à vous apporter davantage de sérénité alimentaire. Bravo ! A peu près tous les thèmes vous intéressent, qu'il s'agisse de nutrition et d'informations sur les aliments, de réflexions pouvant vous aider à prendre du recul sur vos habitudes alimentaires ou d'idées pour cuisiner au quotidien.  Je compte renforcer encore les premiers aspects. Concernant le dernier point, je n'ai pas du tout vocation à être un blog de cuisine, il en existe trop dont certains excellent, mais je suis persuadée que prendre le temps de cuisiner même simplement est un élément clé d'une alimentation saine et plaisante et j'espère que je vous contribue à vous donner cette envie. Je donne rarement les recettes détaillées dans les billets car ce n'est pas l'objet et je ne veux pas non plus piller les livres de cuisine mais il est toujours possible de me les demander.

Japon2006_1 080.jpg

Evidemment, vous êtes nombreux à ne pas habiter Paris et donc à être plus ou moins intéressés par les billet sur les restaurants parisiens. Je m'efforce de ne pas les multiplier d'autant que je ne suis pas critique gastronomique, c'est juste le plaisir de partager des découvertes. Qand c'est possible, au-delà du restaurant, j'essaie d'en tirer des enseignement plus généraux.

Globalement le contenu actuel vous convient donc, et la forme aussi. Je vais voir s'il est possible d'intégrer un moteur de recherche chez ce fournisseur de blog ou une autre solution facilitant l'accès à des informations précises. Quelques souhaits que certains ont exprimés :
- de temps en temps un billet video : en effet, j'y ai pensé mais n'ai pas eu pour l'instant l'opportunité de pouvoir m'en occuper avec une qualité satisfaisante mais je garde l'idée en tête.
- plus de témoignages : j'aimerais bien mais mes patient(e)s que je sollicite ne souhaitent pas nécessairement s'exprimer même si je ne cite pas leur nom. Je persévère ! 
- des critiques de livres : s'il s'agit de livres de cuisine, la fréquence avec laquelle je parle de certains vaut sans doute critique positive ! Sur d'autres thèmes liés au comportement alimentaire, j'apprécie surtout de donner des conseils ciblés car les besoins sont divers mais je pourrai donner quelques éclairages parfois. Sachez pour ceux que cela intéresse qu'une très bonne bibliographie est proposée sur le site www.gros.org.

Une fois encore, merci infiniment de votre fidélité gourmande et de vos commentaires qui m'intéressent toujours.

16/02/2011

Le chemin et le but

"Le chemin est le but". C'est une phrase du bouddhisme (dont je ne suis pas du tout spécialiste), que je trouve intéressante. Que comprendre ? Cela voudrait-il dire qu'il n'y a pas à chercher un but à sa vie mais plutôt à la vivre tout simplement ? Méditez cela si vous voulez. Pour ma part, cela m'inspire dans ma pratique qu'il peut y avoir le chemin ET le but. Et donc qu'il pourrait être intéressant de ne pas considérer seulement le but.

alimentation,cuisine,nutrition,comportement alimentaire

Deux exemples :

- vous devez préparer à dîner et pour vous, c'est une corvée, ce serait tellement bien si quelqu'un le faisait à votre place ! Car c'est le résultat qui vous préoccupe, et c'est légitime.
Mais regardez les choses un peu différemment : et si le moment consacré à la cuisine n'était pas à considérer uniquement en fonction du résultat attendu mais était un bon moment en soi ? Un moment de détente, un sas de décompression après le travail, un temps où vous oubliez vos soucis car vous êtes concentré(e) sur ce que vous faites ? Est-ce que cela ne se passerait pas mieux, sans y passer plus de temps ?

- une personne me consulte pour avoir une silhouette qui la satisfasse davantage, elle pense à un objectif en nombre de kilos et elle est focalisée dessus. Elle veut aller vite mais cette obsession la stresse et éventuellement ce stress la fait manger plus.
Et si elle envisageait les choses un peu autrement ? Si elle profitait du chemin constitué par le travail sur son comportement alimentaire, où elle redécouvre le goût de savourer, le plaisir de manger de tout, où elle comprend sa relation à l'alimentation et apprend par là à mieux se connaître ? Cela ne serait-il pas plus agréable à vivre et avec moins de risque d'échec ?

Et vous, êtes-vous plutôt orienté(e) chemin ou but ? Y avez-vous déjà réfléchi ?

17/11/2010

Les consultations vues par... Carine

Carine répond à trois questions pour témoigner sur la façon dont elle a vécu les consultations, basées sur mon approche de diététicienne pas tout à fait traditionnelle. Je suis touchée par son témoignage comme à chaque fois que je parviens à accompagner une personne sur le chemin d'une nouvelle sérénité alimentaire. Et frappée par l'omniprésence du chocolat !  

Trois questions à Carine, 31 ans, consultante  en entreprise

1. Comment avez-vous vécu cet accompagnement ?

"1h avec Ariane, c'est une parenthèse de sérénité dans notre vie de tous les jours ! Nous sommes très loin des traditionnelles pesées, mesures, congratulations ou réprimandes habituels associés aux régimes. 1h avec Ariane, c'est 1h d'échange et de réflexion sur notre relation à la nourriture, sur notre façon de gérer le stress, nos émotions ... La réflexion se poursuit ensuite au quotidien grâce à des exercices, des astuces et des carnets de bord."

2. Qu'est-ce que cela vous a apporté aujourd'hui ?

"Avant de suivre cet accompagnement, je ne savais pas reconnaître mes émotions et les traitais toutes avec le même remède : le chocolat. Aujourd'hui, j'ai appris à me connaître, à reconnaître mes émotions et par la même occasion à les gérer. Un creux dans le ventre : c'est le stress. Le meilleur moyen de le faire disparaître est de m'atteler sans attendre aux tâches qui me stressent. La gorge nouée : j'ai du chagrin. Le ventre noué : c'est une angoisse. La reconnaître, c'est déjà un peu s'en débarrasser. Grâce à Ariane, j'ai appris à m'écouter, à prendre confiance, à être tolérante avec moi-même. En fin de compte, j'ai perdu 10 kg dans ma tête !"

3. Pourriez-vous donner un exemple de changement concret dans votre façon de manger ?

"Hier, manger était devenu une torture mentale qui occupait mon esprit pendant 90% de mon temps : qu'est-ce que j'ai mangé à mon dernier repas, qu'est-ce que je vais manger au prochain, en fonction de ce que je vais manger au suivant ? Est-ce bien raisonnable ? Attention à ce que je mange !

Aujourd'hui, manger est un plaisir au jour le jour. Je ne pense à mes prochains repas que lorsqu'il y a une invitation ou un bon restaurant, parce que j'anticipe de m'y régaler ... j'en salive d'avance ! Le reste du temps, c'est au moment de m'y préparer que je me demande quelle est mon envie ... et que je me régale, sans arrière pensée.

Par la même occasion, j'ai pu dire adieu aux brûlures d'estomac, ballonnements et autres inconforts que je faisais subir à mon estomac, soit en l'affamant, soit en le surchargeant.  

Une vraie délivrance !"

Vous pouvez lire également les témoignages de Hortense, Yaël, Claire.

jul2008 041.jpg

 

 

10/11/2010

Anticiper, c'est être gourmand (e) !

Anticiper, penser un peu à l'avance à ce que l'on va manger, ce n'est pas forcément être rigide, planificateur ou obsédé (e) par la nourriture. C'est aussi être vraiment gourmand (e).

Car qu'est-ce que cela signifie ? Cela veut dire par exemple :

- garder une place pour le dessert, quand on est amateur de sucré, et donc ne pas arriver au moment du dessert en étant complètement rassasié (e). C'est cela qui permettra de l'apprécier vraiment, d'en tirer tout le plaisir gustatif. Que ce soit au restaurant en regardant la carte côté desserts au début du repas, chez des amis faiseurs de bons desserts en se renseignant sur l'ensemble du menu, ou chez soi, on peut anticiper un peu pour avoir du plaisir de bout en bout du repas et au final, ne pas trop manger.

 Pour ma part, j'aime beaucoup les desserts et je les prends en compte dans la composition du repas. Ainsi, il y a quelques jours, j'ai grandement apprécié un dessert parce que j'avais mangé un plat de taille raisonnable. C'était dans un restaurant de cuisine classique, bien exécutée, "Le Violon d'Ingres". Ce savoureux dessert était une poêlée de fruits de saison avec une brioche perdue et une glace au miel et pignons. Il y avait une compotée de figues, des figues fraîches, des coings délicieusement confits, une boule de glace et un morceau de brioche comme du pain perdu. C'était un dessert consistant et je l'ai apprécié avec beaucoup de gourmandise car j'avais encore de l'appétit pour lui. Si on aime le fromage, c'est pareil, on y pense un peu avant pour avoir encore faim quand il arrive sur la table.

P1020869.JPG

- faire un repas léger avant un bon dîner pour préserver sa faim et pouvoir d'autant mieux apprécier ce dîner. Il ne s'agit pas de s'affamer, surtout pas, sinon on ne tiendra pas jusqu'au dîner, mais de doser son repas ou un éventuel petit goûter pour avoir suffisamment faim au moment du dîner. Il ne s'agit pas de "faire attention" mais d'être attentif à ses besoins et ses envies. Mettre en phase sa faim et ses occasions de bien manger, c'est avoir encore plus de plaisir gourmand.

- ne pas se jeter sur l'apéritif quand on est invité (e) à dîner. C'est dommage d'arriver à table en n'ayant déjà plus faim car on a dévoré des biscuits apéritif, canapés et autres cacahuètes. Car, le plus souvent, on va manger quand même à table mais sans grand plaisir car on sera déjà rassasié (e). Cela veut dire ne pas arriver affamé (e) à l'apéritif, ne pas manger machinalement en discutant ou en pensant à autre chose, ne pas s'interdire ces aliments car cela augmente le risque de "se lâcher" lorsqu'on se trouve face à eux. Mais on goûte ce qu'on aime et on attend sereinement le dîner (malheureusement, certains apéritifs durent plus d'une heure et je conçois que cela soit un peu difficile mais il y a sûrement autre chose à faire que manger !).

Tout cela, cela veut dire se connaître, se connecter à sa faim pour savoir l'évaluer, adapter ce que l'on mange à son appétit, sans se priver, sans s'affamer. Vous verrez, tout est meilleur quand on a faim. Et quand on ne mange pas trop, on maintient son poids !